L'œuf en avait franchement marre, jamais considéré. Il n'y en avait que pour la meringue ou la mayonnaise.
Mais au fond que seraient-elles sans lui ?
L'œuf se pencha par la fenêtre pour jeter un coup d'œil dans le jardin. Il la vit cette mère ingrate qui caquetait au milieu de la basse cour, toujours entrain de se faire remarquer de tirer la couverture à elle.
Elle avait beau s'agiter comme un beau diable (tiens encore une injustice, on n'a pas le droit peut-être de s'agiter comme un diable moche ?), la question n'avait jamais été tranchée.
Qui de la poule ou de l'œuf apparut en premier.
Mais Madame faisait comme si.... Pour un peu, à la voir faire, on se serait cru dans Desperate housewive.
La vie décidément était trop injuste, elle pérorait dehors au soleil et lui se morfondait dans le noir et le froid coincé dans une boîte en carton.
On le sollicitait sans cesse pour produire, ces stupides meringues et mayonnaise, mais aussi gâteaux, sauces, et autres fadaises. Le seul bon moment c'était le lait de poule, où le très entreprenant rhum de la Réunion lui mettait des étoiles dans la tête en s'unissant à lui.
Mais c'était tellement rare avec la dictature du politiquement correct qu'il en était désormais convaincu, la vie n'avait plus guère d'intérêt.
Il sentit la chaleur intense monter jusqu'à lui. La poêle était brûlante. Il se laissa alors tomber dans le vide. Ce fut rapide. D'abord le fracas de la coquille qui éclate, puis le crépitement, et le feu le saisit instantanément.
Il n'a pas souffert. Et dire que ça ne ferait même pas un entrefilet dans le journal. Le plus injuste dans tout ça c'était l'indifférence générale, tout le monde se fichait bien pas mal des souffrances existentielles d'un œuf.
Heureusement pour lui, il n'était plus là pour le voir.
On le sollicitait sans cesse pour produire, ces stupides meringues et mayonnaise, mais aussi gâteaux, sauces, et autres fadaises. Le seul bon moment c'était le lait de poule, où le très entreprenant rhum de la Réunion lui mettait des étoiles dans la tête en s'unissant à lui.
Mais c'était tellement rare avec la dictature du politiquement correct qu'il en était désormais convaincu, la vie n'avait plus guère d'intérêt.
Il sentit la chaleur intense monter jusqu'à lui. La poêle était brûlante. Il se laissa alors tomber dans le vide. Ce fut rapide. D'abord le fracas de la coquille qui éclate, puis le crépitement, et le feu le saisit instantanément.
Il n'a pas souffert. Et dire que ça ne ferait même pas un entrefilet dans le journal. Le plus injuste dans tout ça c'était l'indifférence générale, tout le monde se fichait bien pas mal des souffrances existentielles d'un œuf.
Heureusement pour lui, il n'était plus là pour le voir.
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