Tiens une nouvelle série démarre sur Petex-Ra.
Et bien non, une fois n’est pas coutume pas de texte ridicule et encore moins absurde sur Petex – Ra. Je me suis absenté depuis quelques jours. A présent je me repose loin d’Internet, des tchats et des réseaux sociaux pour ma plus grande tranquillité.
J’ai décidé de vous parler aujourd’hui des infirmières. Je les ai beaucoup fréquenté ces derniers jours. On ne parle jamais d’elles, et pourtant……
Les enfermiers sont apparus en 1288, non pas dans les hospices mais dans la langue française. L’enfermier était celui qui s’occupait des infirmes.
Cette forme archaïque s’est constituée sur le latin in firmus qui signifiait qui n’est pas en forme au moral comme au physique.
Finalement une seule locution réunit parfaitement l’infirmière et son patient, le malade qui n’est pas en forme au moral comme au physique, et l’infirmière qui est très en forme au moral comme au physique pour s’occuper du premier.
Finalement ce binôme éphémère qui unit ces deux êtres c’est un peu l’art du “deviens ce que je suis”.
Transmetteur d’énergie, transmetteur de vie, l’infirmière navigue dans les méandres de la souffrance sans indifférence et sans émotions excessives pour pouvoir ramener là haut, vers le ciel toujours plus bleu de la destinée humaine. On appelle cela la compassion.
Fatiguée, stressée, en difficulté de vie comme ça peut nous arriver à tous, elle n’en laisse rien paraître, le geste est précis, sûr et technique.
C’est un métier me dira –t-on. Que répondre à cette tautologie ?
Oui c’est un métier et quel métier, fait de précision et de responsabilités. Mais que dire de cette jeune femme aux yeux bleus mer du sud qui entre dans votre chambre à 6 heures du matin et qui vous demande, avec le plus beau sourire du monde, “ comment ça va ?”. Très curieusement on s’entend lui répondre “ ça va et vous ?” même si après avoir passé plusieurs heures en salle d’opération, on ressemble au ballon du dernier France – Angleterre.
Oui c’est un métier et quel métier, fait de précision et de responsabilités. Mais que dire de cette jeune femme aux yeux bleus mer du sud qui entre dans votre chambre à 6 heures du matin et qui vous demande, avec le plus beau sourire du monde, “ comment ça va ?”. Très curieusement on s’entend lui répondre “ ça va et vous ?” même si après avoir passé plusieurs heures en salle d’opération, on ressemble au ballon du dernier France – Angleterre.
C’est un métier ce sourire ?
Nos sociétés autistes qui ont décidé de rejeter les valeurs pour s’inscrire dans la culture de l’éphémère et des modes ne peuvent empêcher l’existence de niches d’humanité, et les infirmières le plus souvent en sont les officiantes.
Et les médecins dans tout ça ?
Pour de multiples raisons qui tiennent à mon histoire de vie, j’ai souvent eu des relations mitigées avec les médecins, entre l’omnipotent qui pense déchoir en communiquant, et le tiroir caisse qui évalue quantitativement les affections en fonction du prix de la dernière berline de luxe qu’il faut avoir, j’ai souvent navigué entre colère et rejet de cet univers si particulier.
Et puis il y a les autres, mes rencontres récentes, mon généraliste pétri d’humanité avec lequel on prend le temps de parler d’Harlan Coben, et ces deux spécialistes qui m’ont pris en charge pour me remettre en selle à un instant où la force de vie m’a lâché. Tous deux sont très loin des clichés que j’évoquais auparavant. Leur expertise est immense mais je n’aurai pas le mauvais goût de les qualifier d’experts, ils n’en ont pas besoin, ils sont au delà. Eux, et j’ai une pensée particulière pour celui qui m’a opéré, observent, analysent, déduisent, décident, tranchent et coupent, combattent l’ennemi avec pour seule mission de rendre la vie à celui qui s’abandonne totalement, sans concession possible, entre leurs mains.
Et dire que certains veulent faire, font, une gestion exclusivement comptable de la médecine hospitalière. Que voulez vous, des hommes sans âme il y en a toujours eu.
Il y a des jours comme ça, où on rencontre des toubibs, des vrais, des tueurs de mort, cette chienne infâme que je hais car elle est une insulte à l'intelligence. J’ai eu cette chance de croiser la route de tels hommes qui se sont occupés de moi. La vie fait toujours des cadeaux encore faut il les voir.
Le tueur de mort et l’insuffleuse de vie nous ramènent toujours sur le petit sentier qui descend de la colline pour aller vers la mer.
A tous deux, tueur de mort et insuffleuse de vie, je vous dis juste simplement, merci.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire