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mercredi 23 juin 2010

Gougnafier

J'aime beaucoup ce mot tombé aujourd'hui en désuétude.
Le gougnafier n'est autre qu'un incapable, un impoli, un goujat, un lourdaud voire un sagouin. Beau palmarès n'est ce pas, pour qualifier ni plus ni moins qu'un Jean-foutre, un incapable qui montre de l'indifférence ou de l'insouciance.
Non ! C'est promis, je ne parlerai pas des Politiques dans ce billet, même s'il y aurait à dire. D'une part parce que je les ai beaucoup étrillés ces derniers temps, et d'autre part parce qu'il y a bien de députés de base, de conseillers municipaux ou de maires qui font avec dévouement leur travail, il faut le dire aussi de temps en temps.
Le gougnafier est somme toute une espèce de bipède fortement répandue. Paré assez souvent de très jolis atours, on lui accorde un crédit qu'il ne mérite guère. Je n'irai pas jusqu'à dire que le gougnafier est un fainéant car il travaille, essentiellement sa communication et son image car pour le reste, il est un incapable.
Le gougnafier percé à jour devient très vite un goujat, un impoli, ou même un franc sagouin. Le masque tombe, dévoilant le côté peu reluisant du personnage qui le plus souvent endort son monde pour en tirer un profit.
Paré de ses plus beaux atours, bonne communication, tirer un profit, soucieux de son image, voilà le résumé qu'on peut en faire.
Observons à présent l'origine du mot. Elle est très difficile à établir. Si le mot est apparu semblerait-il en 1891 dans la langue française, son origine pourrait se trouver dans gougnafiasse, qui a revêtu plusieurs sens au fil du temps, notamment celui de se goinfrer, et de prostituée. Loin de moi l'idée dans ce billet de manquer de respect aux dames de petite vertu, je ne réduirai pas le mot prostituée aux officiantes du  plus vieux métier du monde, mais j'élargirai le sens à celui de se vendre au plus offrant sans sens moral contre espèces sonnantes et trébuchantes.
Les mercenaires et les traders correspondent parfaitement à cette définition. 

Les gougnafiers sont au final des mercenaires parés de leurs plus beaux atours à des fins de profit personnel, qui se prostituent c’est à dire se vendent au plus offrant,  et par ailleurs incapables, indifférents, et insouciants. Je suis sûr que ça vous dit quelque chose. On en a tous rencontré dans notre vie, surtout en entreprise. La seule attitude à avoir envers un gougnafier pour ne pas tomber dans ses rets et en devenir la victime, consiste à se montrer indifférent et à le laisser se dégonfler tout seul comme la baudruche de fatuité qu'il est.
Nous sommes là confronté au paradoxe du gougnafier, il n'existe que par les autres, mais Dieu merci l'indifférence permet de le faire disparaître à tout jamais.
A propos d'atours, car vous avez bien compris que le gougnafier a besoin de très beaux atours pour tromper, ne trouvez vous que la couleur bleue lui va bien………

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