Aujourd'hui dans la rubrique Rivages :
Inventaire dans un pré vert
Petex - Ra
Le blog qui ne sait pas où il va mais il y va quand même, ou les petits textes ridicules et absurdes de Luc.
Pages
Sens de lecture
© Reproduction Interdite sans le consentement écrit de l’auteur.
Comme toujours sur un blog le premier billet à lire se situe tout en bas. Vous trouverez aussi sur la droite dans le menu la rubrique " archives du blog " qui permet de choisir un billet par date et donc de remonter du plus ancien au plus récent.
samedi 24 décembre 2011
mardi 13 décembre 2011
Le garage des mots cassés
Il m'arrive de temps en temps de recevoir des mails concernant ce blog.
Très majoritairement vous êtes sympas avec moi et je vous en remercie vivement.
Vous avez compris que j'observe et j'écoute.
L'un de mes terrains de chasse est la télévision. C'est sur le petit écran qu'on trouve ces donneurs de leçons qui remettent au goût du jour, un mot ancien ou peu usité pour faire savant. Ce sont mes "Précieuses ridicules". Régulièrement, ils me donnent matière à écrire un billet.
Quelques fois je reçois des mails qui me corrigent. Et oui il m'arrive de faire des erreurs.
Je ne suis pas linguiste, ni un distingué professeur, mais simplement quelqu'un qui aime jouer avec les mots, et il m'est arrivé d'attribuer une origine latine là où elle était grecque. On apprend tous les jours. Alors merci à ceux qui me permettent ainsi de compléter mes connaissances.
J'en reçois d'autres, fort heureusement rarissimes, provenant d'aigris fielleux, qui comptent faire du petit bois. Ils inversent les rôles. Et la vie est trop courte, surtout quand on est en sursis, pour s'emmerder avec les petits esprits.
Et puis des fois on reçoit un rayon de soleil qui fait chaud au coeur. Un mec qui définit là, où on serait incapable de le faire.
Je vous livre in extenso la partie du mail parlant du blog.
" Bien aimé ton blog : l'impression de débarquer dans un garage, où des collectors sont éventrées, les précieuses mécaniques apparentes et démontées..
Pas ce que j'en aurais fait, mais enrichissant. L'étymologie mène à tout, et en jongler n'est jamais vain...
Keep up the good work "
En quelques mots, un concept vient d'être défini et qui correspond parfaitement à ce blog, qui ne sait pas où il va mais il va quand même.
Merci à toi J.
J'ai reçu par ailleurs un mail de V., mais celui là je le garde pour moi, Apolline risquerait de ne pas aimer, et Tonton Gustave de me chambrer.
Merci à vous tous de me lire, ponctuellement ou régulièrement.
dimanche 11 décembre 2011
Le fil noir et le fil rouge
Aujourd'hui c'est un conte sur Petex-Ra. Il n'y en a pas eu durant très longtemps, et puis voilà quelques jours est apparu sur la page, Le souffle de l'Ange, et aujourd'hui c'est au tour de, "Le fil noir et le fil rouge".
Connaissez-vous les travailleuses ? Non, pas les ouvrières qui travaillent en usine, mais l'objet.
La travailleuse est une boîte, quelques fois sur pieds, indispensable à l'ouvrage de la couturière. Dans cette boîte elle y range, bobines, boutons, ciseaux, rubans, épingles, aiguilles...et fils.
L'histoire pourrait en rester là, mais il n'en est rien. Ce que vous ignorez c'est que la travailleuse est un univers animé. Un véritable univers comme le nôtre, avec ses planètes, ses gens et leurs croyances.
Tous les objets dans la travailleuse ont leur vie propre. Tenez les ciseaux par exemple, tranchent sans appel, un peu comme un juge qui rendrait des ukases. L'aiguille elle, ne peut s'empêcher de prendre plaisir à voir le sang couler. Le dé lui, frémit de contentement quand le doigt vient l'habiter. Et le fil dont on parle peu. Ça ne se remarque pas un fil, c'est invisible un fil, et même si on ne les voit pas, ils existent. Le fil tisse des liens entre des tissus séparés. Le fil répare la soie déchirée. Il paraîtrait même que le fil raccommode les âmes meurtries, mais on en n'est pas sûr.
Dans la pénombre de la travailleuse, un fil noir oublié se morfondait en se demandant quel serait son destin. Il n'avait plus goût à grand chose. Quand soudain, le fil perçu une sensation. Ce n'était donc pas une légende. Les anciens fils racontaient que le Grand Tailleur le patron des couturières, avait doté les fils d'un pouvoir caché, percevoir les sensations.
Le fil noir comprit qu'il venait justement d'en percevoir une et cela l'intrigua.
Il se déroula lentement dans un monde dont il ne soupçonnait pas même l'existence et soudain il la trouva.
C'était un fil rouge. Le fil noir avait ressentit la déchirure que bien peu voyait et qui habitait le centre même de la fibre du fil rouge. Il en fut ému, peiné, et il essaya de l'apaiser. Peu à peu les fils se touchèrent, conversèrent ensemble, et se trouvèrent sympathiques. un lien ainsi fut créé. Les deux fils mêlés formaient un lien qui semblait les contenter tout deux. Le fil noir d'habitude si méfiant, relâcha ses défenses et prit plaisir à être en compagnie du fil rouge. Sa couleur lui donnait une apparence sérieuse et il se sentait éclairé par la lumière vive que réfléchissait le fil rouge.
Ils se trouvèrent des goûts et des attractions communes malgré leurs différences. Le fil noir avaient vécu des choses terribles. Vous ne savez pas ?
C'est pourtant le lot des fils noirs. Les fils blancs blancs eux, on la belle vie, ils font les robes de mariées, et les pourpoints de baptême, et certains coquins qui travaillent la dentelle se nichent contre des peaux douces et sensuelles. Tout le monde voudrait être un fil blanc. Mais le fil noir ?
Lui qui répare quand c'est possible les loques des gueux, finit par être épuisé de voir toute cette misère. Les fibres de son fil en étaient par endroit effondrées.
Et il y eut le fil rouge et sa lumière. Cette belle lumière qui émanait de ses filaments. Elle faisait comme des feux follets rieurs et enjoués. Le fil noir se sentit en confiance avec le fil rouge, spirituel et intelligent. Il finit par croire qu'il pourrait enfin être écouté lui qui avait tant vu tant d'âmes de fil noir s'effondrer sous les poids trop lourds à porter seul. On ne peut jamais porter un poids seul, seuls les menteurs ou ceux qui n'ont jamais rien porté peuvent l'affirmer. Un jour, tous les fils noirs ont besoin de parler.
Le fil noir était tant en confiance qu'il se décida de parler du poids de tant d'infortunes qu'il avait vu dans son métier, et qui petit à petit le suffoquaient. Il parla, il parla longuement, heureux d'avoir pu le faire, croyant pouvoir enfin être écouté. Il fut sidéré de la réponse du fil rouge. Celui-ci tira un coup sec et cassa le lien. Le fil noir ressentit une immense brûlure qui lui déchira toutes ses fibres, le fil rouge pourtant n'avait-il pas dit qu'ils étaient amis ?
Le fil noir fut dévasté par cette cruauté, et il retomba prostré comme un boxeur groggy, dans sa case au fond de la travailleuse de la couturière. Ce qui le rendait triste, c'était ce lien désormais cassé que pourtant il croyait fort et vrai.
On lui avait dit que le Grand Tailleur pouvait tout réparer, mais lui à présent ne savait plus rien. Il en venait même à penser que le Grand Tailleur était une illusion comme deux fils que se touchent et qui créent un lien.
samedi 10 décembre 2011
Mots et faits
Et si on parlait du mot, mot ?
........
Non rien, c'était une réflexion que je me tenais à moi même.
Depuis que j'ai décidé de refaire un peu mes gammes, il m'en vient des idées absurdes, parler de glauque, de charnel, de prolégomènes, et mon préféré du moment de mitochondrie.
Avouez que je vous ai surpris avec la mitochondrie.
Non ?
Alors vous êtes plus fort que moi, parce que moi, je me suis surpris, un peu comme quand je me raconte une histoire drôle que je ne connais pas encore.
Bon et bien par quel bout je vais prendre le bébé ? Ça serait Apolline je saurai, mais là....
- Tu m'as appelé ?
- Non Apolline je ne t'ai pas appelé. Il ne vaut mieux pas car je vais faire du petit bois, et tu risques de prendre des éclats.
Sacrée Apolline qui l'autre jour me disait "tu comptes tellement pour moi", sans me regarder dans les yeux mais en regardant la météo.
J'appellerai bien la belle, la divine, la diva des déesses, ma préférée la grecque Eutomos, mais elle ne me répondrait pas, car mot a pour origine le " muttum " du bas latin qui signifiait, son émis.
Voilà ! Son émis ! Ça ramène à de justes proportions la vérité sur le mot, mot, un son émis rien de plus qu'un son émis.
" Vous êtes indispensable à notre entreprise ", son émis.
" Tu es mon meilleur ami ", son émis.
" Tu comptes tellement pour moi", son émis.
" Je t'aime", son émis.
Et les plus jeunes d'entre nous n'échappent pas à la règle, " Je te kiffe grave ", son émis.
Tout n'est qu'illusion et le mot en est le maître. Il ne sert pas à décrire une vérité, mais à vous faire entendre ce que vous espérez.
Les mots. Ces gueux prétentieux qui permettent de dissimuler, de trahir de tromper, de mentir sans vergogne. Ils ne sont autres que les amants pervers du doute. Et je sais de quoi je parle, ne suis-je pas un frimeur de mots ?
Alors il n'y a aucun espoir ?
Ne soyez pas inquiet, enfin !
Me croyez-vous à ce point cruel, de vous laisser seul avec votre désarroi ?
La cruauté m'est inconnue, je suis seulement cynique.
Et les faits ? Ça vous dit quelque chose les faits ?
Attention là on est sur du lourd, du concret, du tangible, du palpable.
Le fait, par nature démontre, affirme, écarte le doute. L'origine de fait se trouve elle aussi dans le latin, "facere" faire, qui a donné "factus" le fait.
En voilà du concret, faire !
Les mots ne sont rien sans l'action, sans rien faire, car seul le fait est important.
Des fois je m'étonne, je ne suis même pas payé pour vous apprendre à contourner le miroir des illusions.
Désormais quand on vous dira " je t'aime ", tu comptes ", "je suis désolé", "tu es important pour moi", "tu es mon ami", n'accordez aucun crédit à ces tristes sires, et attendez les faits qui eux seuls permettent de connaître la vérité.
Votre amant vous jure le grand amour et vous affirme qu'ils va divorcer de sa femme...depuis un an et demi ? C'est toujours avant la petite gâterie, ou après le grand coup de rein, n'est-ce pas ?
La blonde du cinquième qui peut toujours compter sur vous et votre gentillesse, vous jure que vous êtes important pour elle...mais dites-moi, ce n'est jamais vous qui poussez sa porte le soir et qui en sortez au petit matin ?
Désormais vous n'avez plus d'excuses.
Ni le brun ténébreux, ni la blonde incendiaire ne vous prendront dans leurs rets. Les faits, tous les faits, rien que les faits eux seuls disent la vérité.
Sur Petex-Ra quand la fête est aux faits, ce n'est pas celle des mots, car je les connais trop, je suis un frimeur de mots.
........
Non rien, c'était une réflexion que je me tenais à moi même.
Depuis que j'ai décidé de refaire un peu mes gammes, il m'en vient des idées absurdes, parler de glauque, de charnel, de prolégomènes, et mon préféré du moment de mitochondrie.
Avouez que je vous ai surpris avec la mitochondrie.
Non ?
Alors vous êtes plus fort que moi, parce que moi, je me suis surpris, un peu comme quand je me raconte une histoire drôle que je ne connais pas encore.
Bon et bien par quel bout je vais prendre le bébé ? Ça serait Apolline je saurai, mais là....
- Tu m'as appelé ?
- Non Apolline je ne t'ai pas appelé. Il ne vaut mieux pas car je vais faire du petit bois, et tu risques de prendre des éclats.
Sacrée Apolline qui l'autre jour me disait "tu comptes tellement pour moi", sans me regarder dans les yeux mais en regardant la météo.
J'appellerai bien la belle, la divine, la diva des déesses, ma préférée la grecque Eutomos, mais elle ne me répondrait pas, car mot a pour origine le " muttum " du bas latin qui signifiait, son émis.
Voilà ! Son émis ! Ça ramène à de justes proportions la vérité sur le mot, mot, un son émis rien de plus qu'un son émis.
" Vous êtes indispensable à notre entreprise ", son émis.
" Tu es mon meilleur ami ", son émis.
" Tu comptes tellement pour moi", son émis.
" Je t'aime", son émis.
Et les plus jeunes d'entre nous n'échappent pas à la règle, " Je te kiffe grave ", son émis.
Tout n'est qu'illusion et le mot en est le maître. Il ne sert pas à décrire une vérité, mais à vous faire entendre ce que vous espérez.
Les mots. Ces gueux prétentieux qui permettent de dissimuler, de trahir de tromper, de mentir sans vergogne. Ils ne sont autres que les amants pervers du doute. Et je sais de quoi je parle, ne suis-je pas un frimeur de mots ?
Alors il n'y a aucun espoir ?
Ne soyez pas inquiet, enfin !
Me croyez-vous à ce point cruel, de vous laisser seul avec votre désarroi ?
La cruauté m'est inconnue, je suis seulement cynique.
Et les faits ? Ça vous dit quelque chose les faits ?
Attention là on est sur du lourd, du concret, du tangible, du palpable.
Le fait, par nature démontre, affirme, écarte le doute. L'origine de fait se trouve elle aussi dans le latin, "facere" faire, qui a donné "factus" le fait.
En voilà du concret, faire !
Les mots ne sont rien sans l'action, sans rien faire, car seul le fait est important.
Des fois je m'étonne, je ne suis même pas payé pour vous apprendre à contourner le miroir des illusions.
Désormais quand on vous dira " je t'aime ", tu comptes ", "je suis désolé", "tu es important pour moi", "tu es mon ami", n'accordez aucun crédit à ces tristes sires, et attendez les faits qui eux seuls permettent de connaître la vérité.
Votre amant vous jure le grand amour et vous affirme qu'ils va divorcer de sa femme...depuis un an et demi ? C'est toujours avant la petite gâterie, ou après le grand coup de rein, n'est-ce pas ?
La blonde du cinquième qui peut toujours compter sur vous et votre gentillesse, vous jure que vous êtes important pour elle...mais dites-moi, ce n'est jamais vous qui poussez sa porte le soir et qui en sortez au petit matin ?
Désormais vous n'avez plus d'excuses.
Ni le brun ténébreux, ni la blonde incendiaire ne vous prendront dans leurs rets. Les faits, tous les faits, rien que les faits eux seuls disent la vérité.
Sur Petex-Ra quand la fête est aux faits, ce n'est pas celle des mots, car je les connais trop, je suis un frimeur de mots.
vendredi 9 décembre 2011
Glauque
Le plan de rigueur c’est glauque. Le dernier clip de Rihanna c’est glauque. Ma belle mère venant déjeuner dimanche c’est glauque. Mon patron ne m’a pas augmenté, c’est glauque ( peut aussi se remplacer avantageusement par le laconique, c’est un con !).
Je me demande si ça ne vient pas de nous être humain.
Après tout le glauque homme macula la vision.
Pourquoi diable substitue –t-on glauque à sombre, à délétère ?
- Dis ?
- Déjà ? J’ai à peine fait trois lignes? Tonton Gustave, tu exagères !
- Non mon garçon je n’exagère pas, mais délétère, ils vont croire que tu parles d’une substance illicite que l’on trouvait naguère en vente libre en pharmacie. Barre le !
- Tu crois ?
- oui, barre le !
- Ok, Tonton.
Pourquoi diable glauque s'est-il ainsi imposé dans le langage contemporain ?
Des romantiques évanescents se plaisent à qualifier de glauques leurs écrits, leur peinture, leur photos; Flirtant au gré de leur humeur changeante entre dieux et démons. Mais oseraient-ils l'Absolu du vrai romantisme ? Celui sans concession, proche de la révolte, celui qu'ils n'imaginent même pas, plongés dans leurs "langueurs monotones".
Tout est glauque.
La vie qui n'en finit pas de mourir sous les coups de boutoirs puissants du démon fric.
Le mal-être qui conduit à des excès peu ragoûtants, comme si une prétendue urgence pouvait justifier l'autodestruction.
La perversion tapie au fond de certains, incapables d'assumer la pulsion, et de revendiquer dans la lumière leur jouissance.
Tout est glauque.
Et bien non !
Tout n'est pas glauque. Accordez-moi trente secondes, le temps d'appeler mon amie la déesse Eutomos dans sa vérité nue, déesse lascive des origines.
Eutomos la mutine, me dit simplement, glaukôma construit sur glaukos qui signifie vert tirant sur le bleu.
Donc glauque est simplement un adjectif descripteur de couleur.
Les faux romantiques, les gothiques, les emos, et tous les désabusés réels ou supposés, ont bien fait de choisir la couleur noire, elle absorbe la lumière, car le glauque ne leur correspond pas.
Vert tirant sur le bleu, comme les yeux de la princesse blonde enfermée dans un donjon.
Le romantique, le vrai, l'Absolu, l'anarchiste, l'amoureux de la vie, lui sortira la bombe à mèche pour faire sauter la porte du donjon.
Son seul but est de serrer dans ses bras la princesse aux yeux verts tirant sur le bleu. Vous trouvez ça glauque, vous ?
Alors ? de vous à moi, tout est glauque ?
Une chose est sûre, c'est que le glauque lui ne l'est pas.
mercredi 7 décembre 2011
Charnel
Il est vingt trois heures passés. Certains à cette heure prennent une verveine menthe, moi je prends quelques mots. Après une harassante journée, je m’installe face à mon clavier, je n’ai pas fait mes gammes et j’en éprouve une frustration.
Oui, et bien je me demande encore où ce mot va m’emmener. Vous n’auriez pas un truc pour m’éviter de m’embarquer dans des galères pareilles ?
Charnel. Je palpe, je caresse, je provoque mais le mot me bloque. Il n’évoque que trop pour en faire un petit commentaire. Je ne sais plus à quel sein me vouer, mais Apolline va bien.
Le blog est ouvert à tous, il ne m’est pas possible de me lâcher, dire que certains s’imaginent que je ne sais pas faire, s’ils savaient…
Et puis finalement, quel serait l’intérêt ? Au bal des faux culs notre société est reine, alors pourquoi transgresser, pour des sots dont la fatuité ne leur permettrait pas de comprendre ?
- Dis !
- Ta gueule Tonton Gustave !
- Non, ce n’est pas Tonton Gustave, c’est Tata Jacqueline. Pourquoi bloques-tu sur ce mot ?
- Je n’en sais rien Tata. Et puis ne me gonfle pas, toi qui a eu vingt cinq maris ou presque !
- Tu t’enferres mon garçon, tu te laisses piéger par les conventions, mais tu sais quelques fois les requins se déguisent en sirènes, et les loups en Petit Chaperon Rouge, et tu te laisses prendre à ça, toi le Petex-Ra ?
Elle n’a pas tort tata finalement.
Charnel, comme éternel. Arrête de rêver, tu regardes trop les soap opera. Ca se voit que tu ne connais pas les lois de l’évolution !
Le charnel ça doit avoir du corps, de la mâche, du bouquet, du parfum, en somme une symphonie adressée à des dieux païens qui révèlent plus que leur successeurs au cul coincé.
On en est loin. Ceux que ce mot fait fantasmer, ont oublié que le charnel est lié au plaisir, et ne dit-on pas sérieux comme le plaisir. Et sérieux, ça vous fait rêver, vous ?
Oui je sais, il y a des auteurs qui ont magnifiquement bien décrit le charnel, et d’autres qui s’y essaient tous les jours mais qui n’ont aucun talent pour ça. Ils s’autoproclament auteurs, et commettent deux ou trois verbeuses bluettes sur le sujet, tout juste capables de faire frissonner de jeunes pubères qui s’encanaillent en recherchant l’émoi dans des écrits faussement interdits.
Mais le charnel ne se livre pas au travers des mots, ils sont trop pauvres pour décrire les sensations. Gajeure n’est-ce pas ? Comment puis-je alors vous en parler ?
Au fond le charnel et Dieu c’est un peu pareil, ils ne peuvent que se ressentir et on ne peut en parler. Je blasphème, pensez-vous ? Pensez donc !
Charnel nous vient du latin ecclésiastique carnalis qui qualifiait le corps par opposition à l’esprit. Opposition, c’est bien l’Eglise ça !
Et après vous voulez que ceux qui suivirent, ne parlèrent pas de la chair en opposition à l’Eglise ?
Seule la transgression à l’ordre moral permettait de s’exprimer sur le sujet. Putain de pêché originel, que l’opposition créée par l’institution religieuse !
Sade qui traumatisé de n’avoir jamais pu baiser sa mère souilla l’orgasme en l’associant à la souffrance. Casanova un people pervers, transcenda sa déchéance pour en faire une représentation acceptable, et Don Juan n’en parlons pas, tant il était effrayé par les femmes.
Sévère pensez-vous ? Je ne sais pas, je n'ai jamais eu beaucoup de respect pour les hommes qui n'aiment pas les femmes. Et puis Apollinaire a tellement plus de talent.
- Non Apolline, je ne parle pas de toi. Enfin..si, un peu...indirectement.
Vous trouvez vraiment que ces auteurs parlent de la chair ? Ils narrent avant tout leur malaise profond face à la féminité.
Allez va, il n’est pas possible de parler de la chair, alors je m’en vais lire le Jeou P’ou T’ouan, La chair comme tapis de prière.
Oui, et bien je me demande encore où ce mot va m’emmener. Vous n’auriez pas un truc pour m’éviter de m’embarquer dans des galères pareilles ?
Charnel. Je palpe, je caresse, je provoque mais le mot me bloque. Il n’évoque que trop pour en faire un petit commentaire. Je ne sais plus à quel sein me vouer, mais Apolline va bien.
Le blog est ouvert à tous, il ne m’est pas possible de me lâcher, dire que certains s’imaginent que je ne sais pas faire, s’ils savaient…
Et puis finalement, quel serait l’intérêt ? Au bal des faux culs notre société est reine, alors pourquoi transgresser, pour des sots dont la fatuité ne leur permettrait pas de comprendre ?
- Dis !
- Ta gueule Tonton Gustave !
- Non, ce n’est pas Tonton Gustave, c’est Tata Jacqueline. Pourquoi bloques-tu sur ce mot ?
- Je n’en sais rien Tata. Et puis ne me gonfle pas, toi qui a eu vingt cinq maris ou presque !
- Tu t’enferres mon garçon, tu te laisses piéger par les conventions, mais tu sais quelques fois les requins se déguisent en sirènes, et les loups en Petit Chaperon Rouge, et tu te laisses prendre à ça, toi le Petex-Ra ?
Elle n’a pas tort tata finalement.
Charnel, comme éternel. Arrête de rêver, tu regardes trop les soap opera. Ca se voit que tu ne connais pas les lois de l’évolution !
Le charnel ça doit avoir du corps, de la mâche, du bouquet, du parfum, en somme une symphonie adressée à des dieux païens qui révèlent plus que leur successeurs au cul coincé.
On en est loin. Ceux que ce mot fait fantasmer, ont oublié que le charnel est lié au plaisir, et ne dit-on pas sérieux comme le plaisir. Et sérieux, ça vous fait rêver, vous ?
Oui je sais, il y a des auteurs qui ont magnifiquement bien décrit le charnel, et d’autres qui s’y essaient tous les jours mais qui n’ont aucun talent pour ça. Ils s’autoproclament auteurs, et commettent deux ou trois verbeuses bluettes sur le sujet, tout juste capables de faire frissonner de jeunes pubères qui s’encanaillent en recherchant l’émoi dans des écrits faussement interdits.
Mais le charnel ne se livre pas au travers des mots, ils sont trop pauvres pour décrire les sensations. Gajeure n’est-ce pas ? Comment puis-je alors vous en parler ?
Au fond le charnel et Dieu c’est un peu pareil, ils ne peuvent que se ressentir et on ne peut en parler. Je blasphème, pensez-vous ? Pensez donc !
Charnel nous vient du latin ecclésiastique carnalis qui qualifiait le corps par opposition à l’esprit. Opposition, c’est bien l’Eglise ça !
Et après vous voulez que ceux qui suivirent, ne parlèrent pas de la chair en opposition à l’Eglise ?
Seule la transgression à l’ordre moral permettait de s’exprimer sur le sujet. Putain de pêché originel, que l’opposition créée par l’institution religieuse !
Sade qui traumatisé de n’avoir jamais pu baiser sa mère souilla l’orgasme en l’associant à la souffrance. Casanova un people pervers, transcenda sa déchéance pour en faire une représentation acceptable, et Don Juan n’en parlons pas, tant il était effrayé par les femmes.
Sévère pensez-vous ? Je ne sais pas, je n'ai jamais eu beaucoup de respect pour les hommes qui n'aiment pas les femmes. Et puis Apollinaire a tellement plus de talent.
- Non Apolline, je ne parle pas de toi. Enfin..si, un peu...indirectement.
Vous trouvez vraiment que ces auteurs parlent de la chair ? Ils narrent avant tout leur malaise profond face à la féminité.
Allez va, il n’est pas possible de parler de la chair, alors je m’en vais lire le Jeou P’ou T’ouan, La chair comme tapis de prière.
La brève du jour
- Docteur je ne comprends pas, quand je vois un homme politique, je vomis, quand je vois un présentateur de télé je vomis, quand je vois un trader je vomis, quand je vois des people je vomis, je ne sais pas ce qui se passe.
- Ne vous inquiétez pas, vous faites une Egoallergie aigüe, je vais vous prescrire de l'Antikon en comprimés trois fois par jour pendant huit jours et ça devrait aller mieux.
Si ça ne marche pas on essaiera alors une désensibilisation.
Je ne devrais pas vous le dire en tant que médecin, mais il existe aussi des médecines parallèles, comme la relecture des anciens grecs ou des auteurs du siècle des Lumières, il paraît que certains obtiennent de bons résultats.
- Ne vous inquiétez pas, vous faites une Egoallergie aigüe, je vais vous prescrire de l'Antikon en comprimés trois fois par jour pendant huit jours et ça devrait aller mieux.
Si ça ne marche pas on essaiera alors une désensibilisation.
Je ne devrais pas vous le dire en tant que médecin, mais il existe aussi des médecines parallèles, comme la relecture des anciens grecs ou des auteurs du siècle des Lumières, il paraît que certains obtiennent de bons résultats.
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