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samedi 10 décembre 2011

Mots et faits

Et si on parlait du mot, mot ?
........

Non rien, c'était une réflexion que je me tenais à moi même.

Depuis que j'ai décidé de refaire un peu mes gammes, il m'en vient des idées absurdes, parler de glauque, de charnel, de prolégomènes, et mon  préféré du moment de mitochondrie.
Avouez que je vous ai surpris avec la mitochondrie.
Non ?
Alors vous êtes plus fort que moi, parce que moi, je me suis surpris, un peu comme quand je me raconte une histoire drôle que je ne connais pas encore.

Bon et bien par quel bout je vais prendre le bébé ? Ça serait Apolline je saurai, mais là....

- Tu m'as appelé ?
- Non Apolline je ne t'ai pas appelé. Il ne vaut mieux pas car je vais faire du petit bois, et tu risques de prendre des éclats.


Sacrée Apolline qui l'autre jour me disait "tu comptes tellement pour moi", sans me regarder dans les yeux mais en regardant la météo.

J'appellerai bien la belle, la divine, la diva des déesses, ma préférée la grecque Eutomos, mais elle ne me répondrait pas, car mot a pour origine le " muttum " du bas latin qui signifiait, son émis.

Voilà ! Son émis ! Ça ramène à de justes proportions la vérité sur le mot, mot, un son émis rien de plus qu'un son émis.

" Vous êtes indispensable à notre entreprise ", son émis.
" Tu es mon meilleur ami ", son émis.
" Tu comptes tellement pour moi", son émis.
" Je t'aime", son émis.
Et les plus jeunes d'entre nous n'échappent pas à la règle, " Je te kiffe grave ", son émis.

Tout n'est qu'illusion et le mot en est le maître. Il ne sert pas à décrire une vérité, mais à vous faire entendre ce que vous  espérez.

Les mots. Ces gueux prétentieux qui permettent de dissimuler, de trahir de tromper, de mentir sans vergogne. Ils ne sont autres que les amants pervers du doute. Et je sais de quoi je parle, ne suis-je pas un frimeur de mots ?

Alors il n'y a aucun espoir ?

Ne soyez pas inquiet, enfin !
Me croyez-vous à ce point cruel, de vous laisser seul avec votre désarroi ?
La cruauté m'est inconnue, je suis seulement cynique.

Et les faits ? Ça vous dit quelque chose les faits ?

Attention là on est sur du lourd, du concret, du tangible, du palpable.

Le fait, par nature démontre, affirme, écarte le doute. L'origine de fait se trouve elle aussi dans le latin, "facere" faire, qui a donné "factus" le fait.
En voilà du concret, faire !
Les mots ne sont rien sans l'action, sans rien faire, car seul le fait est important.

Des fois je m'étonne, je ne suis même pas payé pour vous apprendre à contourner le miroir des illusions.

Désormais quand on vous dira " je t'aime ", tu comptes ", "je suis désolé", "tu es important pour moi", "tu es mon ami", n'accordez aucun crédit à ces tristes sires, et attendez les faits qui eux seuls permettent de connaître la vérité.

Votre amant vous jure le grand amour et vous affirme qu'ils va divorcer de sa femme...depuis un an et demi ? C'est toujours avant la petite gâterie, ou après le grand coup de rein,  n'est-ce pas ?
La blonde du cinquième qui peut toujours compter sur vous et votre gentillesse, vous jure que vous êtes important pour elle...mais dites-moi, ce n'est jamais vous qui poussez sa porte le soir et qui en sortez au petit matin ?

Désormais vous n'avez plus d'excuses.

Ni le brun ténébreux, ni la blonde incendiaire ne vous prendront dans leurs rets. Les faits, tous les faits, rien que les faits eux seuls disent la vérité.

Sur Petex-Ra quand la fête est aux faits, ce n'est pas celle des mots, car je les connais trop, je suis un frimeur de mots.

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