J’ai envie de la prendre dans mes bras mais je ne veux pas la réveiller.
Son souffle est calme et tranquille. Sa poitrine se soulève lentement au rythme de sa respiration. Sa nudité me rassure. Une perle de sueur glisse lentement vers son nombril et se perd dans des méandres inconnus.
Un rai de lumière se faufile entre les persiennes à demi closes, et vient effleurer sa bouche charnue et douce. Il accroche sa chevelure blonde et glisse lentement vers son cou subtil et fin. Cette lumière légère accroche au passage durant un instant, l’arrondi de son épaule émouvante.
Un léger sourire se dessine sur son visage. Depuis son rêve lointain, imagine-t-elle que je la contemple ?
Ma main se tend vers le vide et son ombre caresse subtilement la soie de sa peau, je me sens apaisé.
Je ne sais pas si le monde existe mais l’instant lui, est bien réel. Je me penche et ma bouche effleure son épaule dénudée. Je suis alors sous le charme de son odeur et de son parfum mêlé. Cet enivrant cocktail éveille mon désir, ma force de vie.
Dehors, la brise de mer apporte le parfum du jasmin. Et je me laisse aller à une langueur subtile et gourmande.
J’ai envie de la prendre dans mes bras, mais je ne veux pas la réveiller.
La chaleur envahit la pièce de sa lourde sensualité et j’aimerai la caresser, dessiner de mes mains des volutes langoureuses.
Paisiblement, au fil des semaines elle s’est installée en moi, et c’est volontairement que j’ai laissé cet état exister.
J’ai envie de la prendre dans mes bras mais je ne veux pas la réveiller.
Son corps en cet instant est l’âtre rassembleur et apaisant. Je découvre ma vérité contre sa peau délicate comme un biscuit de Saxe. Sa chair est mon tapis de prière à la vie.
Elle vient de se tourner lentement, pourvu qu’elle ne se réveille pas. Elle se niche contre mon épaule et prend ma main. Je sens ses seins lourds venir s’appuyer contre mon flanc. Sa chaleur, son odeur et sa main attise mon désir.
J’aimerai l’embrasser et appuyer mon sexe dressé contre son ventre, mais je ne le peux pas, elle dort…et je le fais. Contre son ventre je suis à la porte de mon foyer.
J’aime le chemin de ma bouche sur ses seins et qui poursuit son voyage jusqu’à la seule vérité qui vaille. J’ai envie de la toucher, de la goûter dans sa subtilité la plus intime.
J’ai envie de me lover en elle, de cet instant où les souffles se mêlent, où la chaleur brûlante et moite d’un été éternel fait croire que l’instant devient permanence.
J’ai envie de sa peau, de sa féminité, de son odeur, de son désir, mais je ne le peux, elle dort.
J’ai envie de la prendre dans mes bras mais je ne veux pas la réveiller.
Je dois attendre patiemment son réveil comme une friandise espérée. Seul son éveil permettra l’union des corps, mais pas un réveil forcé. Je me cale contre elle dans la patience d'un désir si fort qu’il en devient souffrance.
J’ai envie de la prendre dans mes bras mais je ne veux pas la réveiller.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire